jeudi 15 décembre 2011

Tout les chiens du quartier se mirent à crier à la mort.


Titre : Le prix du Sang (Saga Vicki Nelson tome 1)
Titre VO : Blood price
Auteur : Tanya Huff
Editeur : J'ai Lu
Première parution : 1991 
Prix : 6.70 euros
Note : 00001168650000116865




http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv67664030.jpgRésumé : Soudain, un cri horrible retentit dans une station de métro déserte. Vicki Nelson se précipite. Trop tard. La victime est morte, la gorge déchiquetée. Vicki entrevoit une silhouette fantasmagorique qui disparaît dans le tunnel. D'autres victimes exsangues sont découvertes, et on chuchote qu'il y aurait un vampire à Toronto ! Ex-flic devenue détective privée depuis qu'elle est atteinte d'une maladie dégénérative qui la prive peu à peu de l'usage de la vue, Vicki décide de mener une enquête parallèle à celle de la police. Les vampires n'existent pas, il doit y avoir une explication rationnelle. Mais, lorsque Vicki se verra proposer l'aide de Henry Fitzroy, séduisant écrivain âgé de quatre cent cinquante ans, toutes ses belles certitudes vacilleront...





Mon avis : Un premier tome plutôt agréable à lire, et où l'on ne s'ennuit jamais même si l'histoire met du temps à arriver.



C'est l'un des premiers romans de Bit-Lit que je lit (le deuxième en fait :D) et j'ai été tentée de le lire au départ car même si il est plein de vampire, démon et autres choses auxquelles je ne suis pas encore tout à fait habituée , il est également proche du roman policier. C'est donc une bon départ pour commencer à lire de la Bit-Lit ! 


L'histoire n'est pas très recherché et le tout reste assez banal. Les personnages m'ont assez marqués pourtant : Mike est intéressant et je l'aime bien par son comportement envers Vicki. Celle-ci est vraiment symphathique, car contrairement à la majorité des romans fantastique où l'héroïne est une dur-à-cuire-super-forte-qui-combat-les-forces-du-mal,"Victory" est une simple humaine qui perd la vue et qui n'a que quelques connaissances de base en vampire ! Son handicap donnait une certaine originalité au roman et le fait qu'elle soit une ancienne flic (douée quand même) rapproche assez le roman du genre policier. C'est donc un personnage totalement humain qui dans une enquête "tombe" sur un vampire. C'est vraiment sympa de découvrir en même temps qu'elle le monde fantastique et de prendre connaissance de tout ce qui s'y cache. Le vampire Henry (j'adore vraiment ce prénom!) est plus simple: c'est un vampire, fils caché d'Henry VIII, qui est romancier à ses heures. Pas de quoi cassé trois pâtes à un canard en résumé...


Sinon, l'histoire ressemble à une classique enquête  policière, avec le côté fantastique en plus. Un meurtre, puis un autre...et Vicky qui doit découvrir qui est le tueur. Simple mais efficace. Ses relations dans la police l'aide et sa relation avec Mike en particulier est vraiment génial ! Ils ont beau ne pas se supporter j'ai du mal à les imaginer l'un sans l'autre. Leur "couple" est pour une bonne part dans l'histoire de ce livre. Le suspens est aussi présent, surtout vers la fin du livre, ce qui m'a tenu en haleine très longtemps je l'avoue. De même, les quelques passages relatant l'histoire de Henry sont bien écrit et font une petite percée historique que je ne pouvait pas laisser de côté. 


Le seul point sombre est peut-être, qu'au début du livre, les nombreux points de vue m'ont un peu prise au dépourvu, mais je m'en suis remise aussi rapidement que cela m'avait déstabilisée et j'ai vraiment commencé à apprécier l'histoire à ce moment-là. Enfin, même si j'ai délaissé le livre quelques jours, il ne m'a pas prit trop longtemps à finir. A peine trois heures en gros pour une lecture agréable et pleine de surprise.

Owl 

samedi 10 décembre 2011

Vous avez été introduits dans ce monde dans un but précis, et votre avenir à tous, sans exception, a été déterminé à l'avance.

Challenge-anglais


Titre : Auprès de moi toujours 
Titre VO : Never let me go
Auteur : Ishiguro
Éditeur : Folio
Première parution : 2005
Prix : 7.80 euros
Note : 00001168650000116865


http://leslivresdegeorgesandetmoi.files.wordpress.com/2009/11/ishiguro2.jpgRésumé :  Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd'hui : la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, ce qu'une personne est prête à donner, la valeur qu'elle accorde à autrui, la marque qu'elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d'humanité, de conscience et d'amour dans l'Angleterre contemporaine. Ce chef-d'œuvre d'anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles.





Mon avis : Un roman agréable à lire...mais sans ambition ni histoire. 

Tout à commencé avec le prix littéraire Into the Wild. Ce livre faisant parti de la compétition, j'ai bien été obligée de le lire. Pourtant tout n'avais pas bien commencé avec ce livre et je l'ai retardé au maximum. Déjà le film, je n'en  avais pas entendu  de très bonnes critiques, mais en plus quand j'ai lu le résumé...comment dire ? J'étais décontenancée. On ne sait pas vraiment le sujet de l'histoire, et le fait que l'auteur parle de tant de sujet différend (je cite "la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, la valeur des autres" j'en passe et des meilleurs) dans un seul roman c'est un peu troublant selon moi.  Bref, là n'est pas le but.


Je commence donc le livre, le moral un peu (mais seulement un peu) remonté par ma copine de classe qui me dit que ce livre est "trop bien". Bon dès le départ, c'est un peu confus sincérement, ou alors je ne devais vraiment pas beaucoup prêté attention au livre. Kathy, personnage principal, nous raconte son enfance à Hailsham (jamais su vraiment à quoi servait cette école) , son métier d'accompagnante (allez savoir ce que c'est, rien n'est clair dans le livre, pas même /!\ spoilers pas bien gros c'est vrai mais je préviens quand même (à surligner) /!\  cette histoire de dons d'organes et d'enfants "crées" dans ce seul but... /!\fin du spoilers /!\. ) . Bref, je suis troublée dès le départ.

Mais vous savez, je suis pérsévérante, même si je ne comprends pas trop...et bien je persiste. Mais ça ne va vraiment pas en s'améliorant avec le roman. On suit l'enfance donc de "l'héroïne" d'Ishiguro... et c'est tout. Voilà en gros l'histoire du roman. Kathy nous raconte sa vie, qui n'est pas non plus très palpitante. En effet, malgrès son enfance de recluse, elle a la vie de tout le monde. A part que là-bas elle passe son temps à dessiner et à parler de sa condition spéciale...Rien d'énormément captivant dans ce roman, même la fin. 



Les personnages principaux en général sont assez bizarres pour moi. La dénommée Ruth (hum? Oui dès le départ, c'est pas super avec elle) est juste une petite egoîste qui n'attend qu'une chose :  pouvoir profiter de la naîveté des gens comme Kathy ! Bouh ! Je n'ai vraiment pas compris comment celle-ci pouvait d'ailleurs être meilleure amie (!) avec une fille pareille. A sa place, et pourtant dieu sait que je ne suis pas méchante, je l'aurais envoyée bouler en moins de deux. Mais c'est moi...et Kathy n'a pas non plus de caractère, vous voyez un peu le tableau. Ensuite vient Tommy. Mais lui, il y a vraiment quelque chose que je n'ai pas compris ou alors j'ai sauté des pans entiers de l'histoire... mais c'est quoi son problème ? Ce type est...je n'arrive même pas à le qualifier ! Il s'énerve pour un rien, mais est doux comme un agneau et trop naïf. En fait, je crois que sa personallité est paradoxale et je n'ai pas du tout aimé cela. Même si il s'avère être mon personnage préféré de tous...

Pour conclure,je trouve que le seul point fort de ce livre est l'écriture de l'auteur. Car même si son histoire est à dormir debout, ses personnages spéciaux à l'éxtrême et son récit sans queue ni tête...et bien je l'ai lu jusqu'au bout. Le style est beau et léger. Les phrases nous laissent respirer et tout semble couler de source. De plus, les décors décrient sont tous paradisiaques (juste pour les connaître plus je l'aurais terminé). Je me voyais très bien dans ces lieux, je m'y retrouvais et j'arrivais à les imaginer dans ma tête grâce à une seule phrase ! Son talent est donc énorme pour captiver le lecteur par des descriptions merveilleuses...mais ça manque quand même d'histoire tout ça ! 




Ainsi, malgré le style incroyablement plaisant de l'auteurl'histoire ne tient pas et est sans vrai intérêtJe n'ai pas retrouvé dans ce texte les sujets cités dans le résumé(l'innocence et tout le tralala) et surtout je n'ai pas trouvé le "Chef-d'oeuvre d'anticipation" ni le "roman vertigineux" qui était décrit sur la quatrième de couverture. Décidément...il ne faut plus s'y fier. J'ai aimé la toile de fond peinte par l'auteur sur une Angleterre belle et agréable à vivre mais je n'ai pas été séduite par son histoire d'apprentissage ni ses personnages. In a nutschell (comme disent ces chers Anglais) je ne me suis pas retrouvée l'humanité ni la grâce exposée par (toujours) la quatrième de couverture. Enfin je ne voit vraiment pas en quoi ce roman va devenir le "classique de nos vies fragiles"... Vraiment pas du tout. 

Owl 

vendredi 9 décembre 2011

Je vous ai déjà dit que j'en ai finit avec la vie et que je suis en règle avec la mort.


Titre : Les justes
Auteur : Camus
Editeur : Folio
Première parution : 1950 
Prix : 4.60 euros
Note : 000011686500001168650000116865


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http://ecx.images-amazon.com/images/I/31A3%2BFY10sL._SL500_AA300_.jpgRésumé Ne pleurez pas. Non, non, ne pleurez pas ! Vous voyez bien que c'est le jour de la justification. Quelque chose s'élève à cette heure qui est notre témoignage à nous autres révoltés : Yanek n'est plus un meurtrier. Un bruit terrible ! Il a suffi d'un bruit terrible et le voilà retourné à la joie de l'enfance.
















Mon avis : Une pièce merveilleuse de réflexion et qui est universelle tant par son histoire que ses personnages.

Je dois avouer qu'au départ je n'avais pas aimé cette pièce (c'était il y a déjà deux ans) mais je m'était peut-être un peu trop préssée car dès que je l'ai reprise en main, l'histoire, le décor et les personnages m'ont tout de suite fasciné. En plus, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de pièce de théâtre et j'étais tellement en manque de ce genre de littérature que je l'ai finit en 1 heure, chrono en main ! 

Pour commencer, la trame de fond de l'histoire est déjà captivante. Nous sommes en 1905 en Russie, et nous suivons les déboires d'un groupe de révolutionnaires voulant assassiner le Grand Duc, oncle du Tsar. Ce qui est captivant n'est pas tant la période dans laquelle se déroule la pièce mais plutôt le fait que nous apprenions au début du livre quel'histoire c'est réellement déroulée ainsi ! En effet, les héros de l'auteur ont vraiment existé et ont réellement agi ainsi. C'est donc une page de l'histoire russe que nous voyons dans cette pièce de théâtre.  

Ensuite, ces personnages sont tout à fait merveilleux. Sincères, ils sont malgré leur statut de terroristes des êtres sentimentaux et incertains. J'ai adoré les remises en questions qui les travaillent de bout en bout de la pièce, sans compter leur adorable courrage. Ils font penser aux autres qu'ils sont courageux (et c'est vrai que certains le sont) alors qu'en partie, ils ont peur, ou sont trop téméraires. Leurs caractères sont vraiment très distinct les uns des autres mais j'ai quand même réussi à me mélanger les pinceaux entre leurs noms... Mais ce n'est que cela qui m'a posé problème. 

Les réflexions apportées par l'auteur complètent adroitement la pièce de Sartre Les mains sales. Il revient sur la question de donner la mort à quelqu'un et sur l'amour. Un amour impossible et immensément triste. Je ne vous dit rien, laissons au moins planer un petit doute...

En conclusion, je dirais que cette pièce est vraiment très intérressante, autant au niveau de l'histoire que des questionnement que se pose l'auteur à travers ses personnages complexes et infiniment humains. 

Owl